Inventaire de la restauration écologique de la Meuse

Ci dessous, je vous joins une partie du document et le lien présentant l'Inventaire de la restauration écologique de la Meuse. Ce projet, peu connu, mérite toute notre attention car il a permis la restauration d'une grande partie de la Meuse transfrontalière notamment (Belgique-Pays-Bas).
Bonne lecture
Yvan

Lien : www.cipm-icbm.be/open.asp?t=pubs&id=10

Extrait du document :
Restauration de berges naturelles le long de la Meuse aux Pays-Bas

La restauration écologique de la zone gérée par le Rijkswaterstaat Direction Limbourg (Eijsden – Hedel) le long de la Meuse a débuté après la publication du Programme politique relatif à la Nature en 1989. La restauration écologique consiste d’une part à créer des noyaux plus étendus de nature et d’autre part à aménager des zones de liaison destinées aux animaux et aux plantes entre ces noyaux. Les berges de la Meuse offrent en puissance d’importantes possibilités de liaison pour nombre d’organismes. C’est pourquoi, le Rijkswaterstaat direction Limbourg a lancé en 1995 le projet « Natuurvriendelijke oevers Maas » (berges écologiques Meuse).
En 1995/96, une étude a exploré les possibilités offertes par les berges de la Meuse en tant que liaison pour les organismes. La décision a ensuite été prise de procéder d’ici 2035 à l’aménagement écologique de toutes les berges. Ce réaménagement peut être assuré de façon optimale dans 70 % des cas (30 % des berges seront aménagées sur une largeur plus étroite à cause du manque d’espace). La superficie totale réaménagée sera d’environ 2000 ha. Par ailleurs, certains tronçons des berges de la Meuse resteront canalisés par exemple dans des villes comme Maastricht.
On entend par berge écologique une bande de 50 à 100 m de largeur jouxtant le lit mineur du fleuve (y compris la zone peu profonde du lit mineur) qui est rétablie le plus possible dans son état naturel. Une gestion axée sur la nature y est assurée. Une telle berge n’est en principe par protégée de sorte que les processus géomorphologiques naturels puissent à nouveau y jouer un rôle, et ce, sans porter atteinte aux intérêts de la navigation et de la sécurité.
Les objectifs écologiques pour les berges écologiques sont fixés en fonction du site, mais visent d’une façon générale le rétablissement des écotopes
caractéristiques disparus tels que lit mineur peu profond, les marais, les transitions naturelles de l’eau vers la terre ferme, les prairies arides et bois
rivulaires/broussailles. Il est déterminant de savoir quel écotope aura le plus de chance de se développer à un endroit donné et de quelle façon d’autres
fonctions (sécurité et navigation) peuvent y être le mieux possible combinées.
Les berges écologiques ont également un objectif du point de vue hydraulique. Il ressort de plus en plus clairement de différentes études sur les
changements climatiques que les niveaux des crues seront plus élevés à l’avenir. C’est pourquoi, des mesures supplémentaires seront nécessaires à
l’avenir pour pouvoir maintenir les niveaux de sécurité. Les berges écologiques doivent contribuer à compenser ces relèvements futurs du niveau
des eaux et par conséquent offrir plus d’espace aux eaux de la Meuse. Les projets Grens- en Zandmaas reprennent également les kilomètres de berge
nécessaires qu’il convient de réaménager de façon urgente afin de pouvoir garantir également à court terme les niveaux de sécurité requis.
Jusqu’à présent environ 700 ha ont été acquis et libérés de tout bail dans le cadre du projet « Natuurvriendelijke oevers Maas ». Environ 15 km de berges écologiques ont été aménagés.