198 hectares de réserves naturelles en plus pour 2008

Près de deux cents hectares de réserves naturelles en plus (23/02)

En 2008, Natagora a acquis 198 hectares pour y créer, ou étendre, des réserves naturelles. Un progrès, mais la Région wallonne est encore à la traîne pour préserver sa biodiversité.
Un tiers des espèces sont menacées de disparition à moyen terme en région wallonne. Pour tenter de protéger ces espèces, un des moyens est de créer des réserves naturelles.

Il y a ainsi les réserves domaniales de la région wallonne, ainsi que des réserves gérées par des associations, comme Natagora, par exemple.

Cette association de protection de la nature a acheté en 2008, 198 hectares répartis sur 49 sites.

La plupart sont des extensions de réserves existantes mais il y a aussi douze nouvelles réserves: 2 en province de Liège, 5 en province de Luxembourg et 5 en province de Namur (réserves de la Semois ardennaise à Vresse, du Pré Taman à Bièvre, du Ruisseau de Nablais à Gedinne, de Vonêche à Beauraing et de la vallée de l'Eau d'Yves à Walcourt).

Pas assez de réserves naturelles

Aujourd'hui, Natagora gère près de 4 000 hectares de surfaces en région wallonne. Des territoires reconnus réserves naturelles ou destinés à le devenir. Une réserve naturelle, en fait, c'est tout simple. Joelle Huysecom, directrice du département conservation chez Natagora : "c'est un morceau de territoire où l'objectif prioritaire est de conserver la biodiversité."

Pour y parvenir, trois étapes. Tout d'abord, dresser un état des lieux. Ensuite, élaborer un plan de gestion du site. Enfin, le mettre en oeuvre : "les choses à faire peuvent être très vastes : à certains endroits, on peut laisser faire la nature, à d'autres on peut faucher, paturer ou couper ponctuellement des arbres. L'objectif, c'est toujours de mettre en valeur le site."

En 2008, 450 000 euros ont été investis par Natagora dans la protection des différents sites sur le territoire wallon, en essayant de laisser ces réserves accessibles au public. Car, pour Julien Taymans, chargé de mission chez Natagora, "c'est en montrant de beaux exemples de ce que peut être la nature si on la protège correctement, qu'on peut créer de nouvelles motivations au sein de la population."

Sensibiliser et pourquoi pas convaincre ? Actuellement, moins d'un pour cent de la région wallonne est reconnu comme réserve naturelle. C'est loin, très loin même, des 5 à 10 % recommandés par certains experts scientifiques.