Trop de sangliers

Bonjour à tous et toutes,
Les sangliers pullulent litéralement dans certains bois wallons, des mesures vont être prises pour diminuer les effectifs.

Chasse aux sangliers ...

On chassera plus tôt les sangliers, dont la population est trop nombreuse ...

Trop nombreux dans les forêts de Seraing, les sangliers causent chaque année des dégâts. L'an passé, un inventaire a été dressé sur un territoire couvrant plusieurs communes entre le Sart-Tilman et Huy, souligne Benoît Wanzoul, chef du cantonnement de Liège de la division eau et forêt de la Région wallonne. Le nombre d'accidents impliquant des particuliers, comprenant les dégâts dans les jardins et les automobilistes, s'élevait à 86. Face à ce constat, les actions se multiplient depuis quelques années à Seraing.

Après l'échec de la destruction administrative dans le bois Saint-Jean qui n'avait permis d'abattre que quatre sangliers, le conseil communal a décidé de donner en location les 208 hectares à des chasseurs. L'adjudication publique du droit de chasse devrait avoir lieu en septembre avant l'ouverture officielle de la chasse aux sangliers. Toutefois, cet ensemble de bois, propriétés de Seraing, de la province, de l'ULg, de la SPI+ et de la Solico-Sofico, ne couvre qu'une partie du territoire forestier de la commune.

Reste les 600 hectares des bois de la Vecquée, de l'Abbaye et de la Marchandise. Nous venons d'obtenir l'autorisation du ministre Lutgen de procéder dans ces bois à la régulation de la population de sangliers qui dépasse la cinquantaine d'individus, dit Benoît Wanzoul. C'est plus compliqué, car ce sont des bois très fréquentés. En jeu : la sécurité des promeneurs, joggeurs et autres utilisateurs des sentiers à préserver lors de toute opération de destruction.

Le mode opératoire n'a toutefois pas encore été décidé par les services de la Région. Deux solutions font partie de l'arsenal autorisé : l'organisation de battues qui mobilisent beaucoup de monde, et la technique de l'approche et de l'affût plus discrète mais moins efficace en présence de sangliers de moins en moins farouches.

D'autres options pourraient encore être choisies comme la battue silencieuse ou l'abattage nocturne. En tout cas, une solution sera retenue avant l'automne, période durant laquelle les sangliers font généralement des ravages dans les prairies, cultures et jardins pour se nourrir.

Des réunions d'information seront organisées pour informer les Serésiens avant toute action, elles aussi menées en concertation avec la Ville et la police de la zone Seraing-Neupré

Source : Journal Le Soir.


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Yvan

Suite de l'affaire :

L'animal est de moins en moins farouche. Ses passages dans les jardins posent problème. Les autorités serésiennes ouvrent 300 hectares à la chasse.

Cela fait quelques années que les sangliers se font de plus en plus téméraires en région liégeoise. Logeant dans de petites forêts proches de lotissements, leurs fréquentes visites dans les jardins de riverains, qu'ils retournent complètement au passage, posent de gros problèmes. Sans parler des risques de sécurité sur les routes proches.

Nous avons dû mettre en place de nouveaux panneaux de signalisation, à l'entrée et à la sortie de routes qui traversent les bois, pour signaler aux automobilistes que les sangliers traversent régulièrement. Ils n'ont même plus peur des voitures, explique Jean Mathy, échevin des travaux de la ville de Seraing. La ville, dont le tiers de la surface est constitué de bois (soit 1.300 hectares), vient d'autoriser la chasse sur un massif de près de trois cents hectares. Cela faisait vingt-quatre ans qu'on n'avait plus chassé dans la Cité du Fer, sauf lorsque des battues avaient été organisées, l'an dernier. À l'époque, seuls deux ou trois spécimens avaient été tués, alors que les responsables espéraient en abattre une bonne vingtaine.

Le cantonnement de Liège du service Nature et Forêt de la Région wallonne nous a contactés fin décembre dernier pour nous proposer de mettre autour de la table différents propriétaires afin de constituer un massif suffisant. Chasser sur 80 ou 100 hectares est inutile car les familles de sangliers se déplacent, ajoute l'échevin. La Ville, la Province, l'Université, les Services promotion et initiatives et deux propriétaires privés ainsi réunis ont décidé de mettre une partie de leur domaine, sur le bois de Rénory et le bois Saint-Jean, en location à un chasseur qui pourra se faire accompagner de trois associés. Selon le service Nature et Forêt, dix sangliers seraient amplement suffisants sur la zone, qui en compte aujourd'hui entre 60 et 70.

Ce lundi, la location groupée du droit de chasse sur les 300 m2 a été mise en adjudication publique et c'est un chasseur de la région, propriétaire d'une entreprise de transport, qui a remporté ce droit. Il a proposé 4.001,5 euros de location annuelle, tandis que le second amateur en offrait trois cent de moins. Son contrat, qui s'étend sur neuf ans, sera revu d'ici trois ans car les sociétés privées pourraient envisager des extensions et ainsi raboter quelque peu la zone de chasse.

La population de sangliers a fortement augmenté pour plusieurs raisons. D'abord, en raison du réchauffement climatique ; les spécimens les plus faibles ont survécu aux hivers. L'utilisation plus répandue du maïs est un autre facteur important. Enfin, il y a de moins en moins de zones de chasse. Paradoxalement, ce sont les riverains qui demandaient, voici trente ans, qu'on supprime la chasse près de leurs habitations qui réclament qu'on l'autorise aujourd'hui. C'est à la limite s'ils ne demandent pas aux chasseurs d'être plus souvent là quand ils voient encore un sanglier passer dans leur propriété, explique Benoît Wanzoul, chef de cantonnement de Liège, qui a supervisé l'opération pour la reprise de la chasse sur la zone. Seraing n'est pas la seule à avoir rétabli la chasse sur son territoire : dans la province, le bois de Gérardchêne et la forêt domaniale de Nomont (dans la commune de Neupré) ont été reloués à un chasseur il y a trois ans. La commune de Flémalle est actuellement en négociation avec des chasseurs pour se débarrasser de cette manière de ses encombrants sangliers.

Le cahier des charges que le chasseur doit remplir pour obtenir son droit de chasse compte pas moins d'une trentaine de documents et est établi par la Région wallonne. Les battues devront être annoncées par affichage autour et dans la zone au moins quarante-huit heures à l'avance, mais la chasse à l'approche et à l'affût pourra débuter dès aujourd'hui. Le chasseur, impatient de découvrir les lieux en propriétaire, a confié projeter de s'y rendre au plus vite en reconnaissance avant de partir fusil en main.

LAURENCE WAUTERS - mardi 20.09.2005
Source : Journal Le Soir.

Yvan